Vous rêvez de vivre de votre passion et vous projetez de vous mettre à votre compte dans la création et la vente de bijoux faits main. C’est un beau projet et comme tout projet, il se doit d’être mûrement réfléchi pour être rentable.
Devenir entrepreneur est à la fois simple et complexe. Une des choses les plus importantes à prendre en compte, car elle fait toute la différence, c’est le choix du statut juridique de votre entreprise. Entreprise individuelle (au régime de la micro-entreprise ou non) ou société commerciale unipersonnelle (SASU ou EURL), les différences en matière de démarches sont réelles. En outre, chaque forme juridique possède ses avantages et inconvénients.
Mais pas de panique, nous vous expliquons tout ce qu’il faut savoir pour faire le bon choix pour votre entreprise de bijoux artisanaux.
Vente de bijoux faits main : le statut de l’entreprise individuelle
L’entreprise individuelle (EI) est le statut le plus simple, surtout si l’on opte pour le régime micro-simplifié. Et pour cause, l’indépendant et l’entreprise ne forment qu’une seule entité. L’EI ne possède pas de personnalité juridique propre contrairement à la société commerciale.
En outre, depuis la loi n° 2022-172 du 14 février 2022, le patrimoine personnel de l’indépendant en EI est automatiquement protégé, ce qui n’était pas le cas dans le passé. Ainsi, il n’est plus nécessaire de faire une demande de séparation de ses biens personnels de ceux de son entreprise.
Mais l’entreprise individuelle possède d’autres avantages, comme des démarches de création et de gestion simplifiée, une comptabilité également simplifiée, des charges sociales calculées sur le bénéfice réalisé (autrement dit après déduction des charges et frais de fonctionnement) et l’imposition des bénéfices soumis à l’impôt sur le revenu.
Enfin, il est possible d’opter pour l’option de la micro-entreprise, régime encore plus simplifié. Néanmoins, le chiffre d’affaires est limité.
Vente de bijoux faits main : le statut de la société commerciale unipersonnelle
Un créateur de bijoux artisanaux peut également choisir de créer une société commerciale. Comme il entreprend seul, son choix se limite à la SASU, Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle, ou l’EURL, Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (EURL).
Si une société commerciale est une structure bien plus lourde à gérer, elle n’est pas dénuée d’intérêts pour l’entrepreneur, notamment en matière de statut social du dirigeant (travail non salarié en EURL et assimilé salarié en SASU) et de rémunération (dividendes possibles).
Enfin, en EURL, l’indépendant est soumis à l’impôt sur le revenu (IR) alors qu’il s’agit de l’impôt sur les sociétés (IS) dans le cas de la SASU.
Mais il faut bien prendre conscience que la création et la gestion d’une société commerciale sont plus complexes. En matière de formalités de création, l’entrepreneur doit :
- rédiger les statuts juridiques de l’entreprise fixant l’identité de la personne morale à créer, l’adresse de domiciliation du siège social (vous pouvez faire appel à un service de domiciliation d’entreprise), les règles de fonctionnement internes, etc. ;
- publier une annonce légale de création d’entreprise ;
- faire une demande d’immatriculation de l’entreprise.
Chaque changement significatif dans le fonctionnement de l’entreprise ou chaque modification des statuts implique de réaliser les étapes précédentes. Il faut savoir que ces formalités sont payantes.